L’Amour Miséricordieux
Un Sanctuaire, une Eau, une Famille

Sanctuaire de l’Amour Miséricordieux
Collevalenza (Pérouse) - Italie

« Dès le début de mon ministère sur le Siège de Saint-Pierre à Rome, j’estimais que le message de Dieu Amour Miséricordieux était ma mission particulière…

… Je suis ici parmi vous, comme pèlerin au Sanctuaire de l’Amour Miséricordieux, centre éminent de spiritualité et de piété…

… Pour libérer l’homme des craintes de l’existence, de ces peurs et menaces que font peser sur lui les individus et les nations, pour cicatriser toutes les blessures personnelles et sociales, il faut que soit révélé à la génération actuelle "le mystère du Père et son amour"…

L’homme a grand besoin de s’ouvrir à la Miséricorde divine pour se savoir radicalement compris dans la faiblesse de sa nature blessée ; il a besoin d’être fermement convaincu que Dieu est un Père et une tendre Mère… »

 

Prière à l’Amour Miséricordieux

Amour Miséricordieux, ne nous fais pas défaut, nous t’en prions !

Amour Miséricordieux, ne te lasse jamais !

Sois constamment plus grand que tout mal qui se trouve dans l’homme et dans le monde !

Sois plus grand que ce mal qui a grandi dans notre siècle et dans notre génération !

Sois plus puissant par la force du Roi Crucifié !

« Béni soit son Royaume qui vient ! ».

Pape Jean Paul II

Collevalenza, le 22 novembre 1981

 

Le message de Mère Espérance

Nous sommes à Collevalenza, un petit village, près de Todi, situé à 350 m. d’altitude. Jusqu’en 1951, ce lieu n’était qu’un centre de divertissements et l’on y chassait des oiseaux au filet, mais il est connu désormais comme le centre de l’Amour Miséricordieux.

En effet, en cet endroit appelé « Roccolo », autrefois recouvert de bois, s’élève maintenant la Collevalenza nouvelle, beaucoup plus célèbre que l’ancien petit hameau.

Au cœur du nouveau complexe, se trouve un Crucifix particulier, qui illustre l’amour infini de Dieu pour l’homme, son fils, et qui justement s’appelle « Crucifix de l’Amour Miséricordieux ».

Quelle est son origine ?

Pourquoi cette œuvre grandiose ?

Le 10 décembre 1929, Mère Espérance comprit qu’elle devait faire sculpter un Crucifix qui soit l’expression de l’amour, de la bonté, de la miséricorde de Dieu. Jésus lui précisa les détails de cette image et lui indiqua un juif, désigné pour poser dans l’atelier de l’artiste. Mère Espérance s’adressa au sculpteur Cullot Valera, qui achevât son travail le 11 mai 1931.

Ce Crucifix, qui parle au regard et au cœur, montre Jésus sur la croix encore en vie, dans une attitude étonnamment inhabituelle : il se tient droit en victime volontaire ; son visage est doux et serein, avec une expression intense de supplication et de pardon.

Cette image nous dit ce que Jésus vit intérieurement sur le Calvaire : l’offrande filiale de son être tout entier entre les mains du Père et l’immensité de son amour pour les hommes, ses frères, détournés de leur filiation.

En regardant ce Crucifix, nous saisissons que Dieu prend l’initiative à notre égard, que lui nous cherche le premier car il désire de tout son cœur nouer un dialogue de salut.

Et, pour que nous ne doutions pas de son amour personnel et afin de se mettre à la disposition de tout homme, il nous donne Jésus son Fils qui continue, tous les jours dans l’Eucharistie, sa présence et se donne lui-même en nourriture à chaque personne. Son amour s’étend jusqu’à l’ineffable ! Il nous faut que nous accueillions le don de Dieu qui se donne à nous, que nous adhérions à Celui qui a daigné s’attacher à nous : Dieu-avec-nous.

Ce Crucifix, tous comme les bâtiments qui s’élèvent sur la colline de Collevalenza et Mère Espérance elle-même, sont autant d’instruments choisis par Dieu pour nous montrer sa tendresse, pour nous faire savourer sa présence et nous aider à faire le point sur nous-mêmes.

Quand nous oublions Celui qui est source véritable de notre vie et de notre joie, nous vivons inquiets, à la recherche de beaucoup de choses qui s’évanouissent et nous laissent insatisfaits.

Et quand nous nous souvenons de Lui, souvent nous ne reconnaissons pas l’essence même de son être : l’Amour.

Nous le voyons donc comme un « patron » envers lequel nous avons uniquement des obligations religieuses ; ou bien, nous le considérons comme un « juge », comme celui qui tient l’œil sur nous et nous attend sur le chemin pour nous punir pour nos péchés, comme un « gendarme » qui limite notre liberté par une longue série d’interdits.

Si nous le Dieu de bonté ou nous faisons de Lui une idée fausse, notre sens de nous-mêmes en est également atteint : nous nous retrouvons seuls, vides, désespérés, voués à la mort, sous la domination du néant : les difficultés nous écrasent, la frustration nous consume. Nous vivons, malheureusement, privés de la véritable liberté, de ce qui pourrait nous rendre parfaitement heureux.

Aujourd’hui, l’homme et la société ont un urgent besoin de l’amour miséricordieux du Seigneur.

Mère Espérance cherche à transmettre et à donner ce qu’elle a reçu, connu, expérimenté de Jésus, non seulement pour sa joie, mais aussi pour la notre.

Dieu l’a choisie et l’a enrichie de dons naturels et surnaturels pour le bénéfice de toute l’Eglise. Son intervention historique donnera au monde entier une nouvelle connaissance de Dieu.

Jésus lui avait dit :

« Je veux me servir de toi pour nourrir et soutenir beaucoup d’âmes ».

En effet, elle a été – et elle l’est encore aujourd’hui – l’instrument du Seigneur, sa « concierge » pour tous ceux qui viennent au Sanctuaire, la « flûte » qui appelle tous les hommes à s’approcher de la miséricorde divine.

Mère Espérance nous conduit à Dieu et nous aide à mieux le découvrir.

« Le bon Jésus est un père plein de bonté qui cherche, par tous les moyens, un Père plein de bonté qui cherche, par tous les moyens, à réconforter, aider et rendre heureux ses fils et qui les poursuit et les recherche avec un amour infatigable, comme s’Il ne pouvait pas être heureux sans eux. »

« De toute l’éternité, l’amour infini de Jésus s’est adressé à nous, alors que notre affection pour Lui est tellement insignifiante, si grossière, si peu délicate. »

« Que d’oublis, de distractions, d’inconstance et d’intolérance ! Notre pauvre cœur n’aime que de temps en temps, tandis qu’en aucun moment Jésus ne cesse de penser à nous, et son amour nous accompagne continuellement, pendant toute notre vie. »

Cet amour, dont parle Mère Espérance, est-ce que Dieu le réserve à celui qui le mérite, à celui qui le Lui demande ? à celui qui est bon ? Voici sa réponse :

« Dieu aime chacun tel qu’il est : aimable ou non, bon ou méchant, mais assoiffé d’amour et de vie. Il a même une prédilection pour l’homme le plus pervers, le plus perdu et le plus misérable, en l’aimant d’une tendresse infinie. Le Seigneur est pour lui un Père et une tendre Mère. Plus l’homme devient misérable et faible, plus Jésus augmente son amour envers lui. »

En tant qu’être humain, que dois-je faire pour accueillir cette miséricorde qui me rend heureux, qui me permet d’exprimer toute ma richesse spirituelle, ma valeur infinie ?

Si tu veux recevoir à nouveau la vie dont ton être a soif, tu dois faire confiance au Seigneur, accepter ta condition de créature, te remettre entre ses mains créatrices. Alors Dieu se révèle à toi comme Père.

Mère Espérance nous dit : « Tu dois t’approcher du Sacrement du pardon pour te réconcilier avec Dieu. C’est là où il t’embrasse, te renouvelle, t’habille de nouveau et se réjouit pour toi. C’est là, où, en accueillant Dieu-Amour et Père, tu retrouves ta dignité perdue, comme l’enfant prodigue de l’Évangile. »

Vraiment, comme en témoignent les gens, le Sanctuaire de Collevalenza est un lieu privilégié où l’on expérimente, d’une manière profonde et inoubliable, le bonheur d’être aimés de Dieu, d’être attendus en fils par Lui, notre Père.

On ne se lasse pas de se réjouir de sa présence et de proclamer qu’il est magnifique, merveilleux, à tel point que nous en venons à Lui dire, en vérité :

« Tu es la bonté même, le défenseur, l’aide, le libérateur.

Tu ne nous rends pas selon nos offenses.

Tu relèves celui qui est abattu en lui donnant espérance et bonheur.

Tu demeures à côté du pécheur et tu le recrées avec la tendresse de ton pardon.

Tu réalises pour l’homme des œuvres superbes.

Voilà : je me rends, car ma joie vient de Toi.

Je compte sur ta Parole. »

Dans l’Eucharistie, au cours de la Messe, Jésus s’engage à donner un tournant décisif à notre existence. Là, il nous transmet sa bonté et nous remplit de sa plénitude, de son Esprit ; il nous rend capables de vivre en fils de Dieu, de travailler pour construire la civilisation de l’amour, de la paix, de la fraternité.

En 1929, lorsque Jésus demanda à Mère Espérance de faire sculpter le Crucifix, il lui précisa que cette image serait très connue et vénérée dans le monde entier. Alors, bien sûr, vous qui venez de le contempler, vous rentrez dans cette prophétie. Jésus a pensé à vous, il vous a regardé dès cette année-là. Vous suivez dans le sillage de ceux qui sont déjà venus ici de France, de Belgique, du Japon et d’ailleurs, et vous frayez le chemin pour ceux qui viendront après vous.

Dès votre contact avec Lui, l’Amour Miséricordieux vous envoie à vos frères, à tous les hommes, pour que, grâce à votre témoignage, ils le connaissent et l’aiment.

« Jésus compte sur vous, Mère Espérance compte également sur vous, elle vous entraîne. Son projet a besoin de vous et il se réalisera avec votre collaboration.

Seigneur Jésus, fait que nos paroles et à nos gestes soient habités de ta présence d’amour ; ainsi nous pourrons prononcer les mots qui disent ta tendresse pour chaque homme. »

 

Chapelle du Crucifix

La chapelle du Crucifix a été réalisée en 1955, d’après le projet de l’architecte Julio Lafuente. Sa structure est suggestive, simple et moderne.

L’entrée basse, en forme de temple, et les vitraux en forme de losange, ornés d’entrelacs, suggèrent le sentiment d’humilité.

Les reliefs en losanges donnent à l’édifice un rythme unifié.

L’intérieur qui monte impétueusement vers l’abside est le symbole de notre ascension vers Dieu.

Nous sommes attirés par une force brusque et mystérieuse, par le Crucifix qui trône dans l’abside taillée dans un bois tropical rouge : le padouck.

Le pèlerin fixe les yeux sur lui

et la confiance se dilate dans son cœur.

Voici la rencontre immédiate et personnelle avec Celui

qui est le cœur de la nouvelle Collevalenza :

l’Amour Miséricordieux de Jésus.

Mère Espérance s’est longtemps arrêtée devant cette image et a prié pendant des nuits entières.

Il s’agit d’une sculpture en bois polychrome, œuvre de l’artiste Cullot Valera, qui représente Jésus sur la croix encore en vie. Le regard tourné vers le ciel, il supplie son Père : « Mon Père, pardonne-leur ».

Son visage resplendit d’une sérénité profonde au milieu de l’océan de douleurs et de souffrances.

Sur son cœur, il y a une inscription : « Charitas » – c’est-à-dire : Amour.

Laissons-nous envahir et renouveler par cet amour gratuit et démesuré, qui nous prend au dépourvu. C’est l’amour de Dieu pour sa petite créature !

La croix est plantée sur un globe, le monde, pour indiquer l’universalité de l’amour de Jésus. En effet, il est mort et ressuscité pour sauver le monde entier.

À gauche de la croix, on voit un livre ouvert, l’Évangile, sur lequel on peut lire : « Aimez-vous les uns les autres comme Je vous ai aimés ».

« Allez porter à tous l’amour que moi je vous ai donné. J’ai besoin de toute votre personne pour concrétiser ma tendresse et mes soins dans l’histoire, dans le présent.

Permettez-moi, à travers chacun de vous, d’aimer les frères que vous rencontrerez ».

La couronne de roi au pied de la croix nous dit que, par l’offrande de sa vie, Jésus triomphe sur le mal du monde et de l’homme. Dieu Lui a donc donné une gloire immense et l’a constitué Roi et Seigneur de l’univers, afin que nous l’aimions et l’adorions tous.

La croix rappelle le sacrifice du Calvaire, et la blanche hostie le renouvellement quotidien de ce sacrifice. L’amour de Jésus, en effet, ne s’est pas épuisé sur le Calvaire ; il se poursuit dans la Messe, où il perpétue, jusqu’à nous et pour nous, sa mort et résurrection, d’où jaillit la vie éternelle.

Jésus nous révèle Dieu comme un Père aux bras grand ouverts. Il nous accueille tels que nous sommes.

Les parois des deux ailes de la Chapelle sont couvertes de briques numérotées qui attestent les grâces reçues par ceux qui se sont adressés à l’Amour Miséricordieux avec foi et confiance.

De nombreuses petites flammes rouges témoignent de la foi des pèlerins et donnent une atmosphère de mysticisme.

Le 30 septembre 1959, cette Chapelle a été déclarée Sanctuaire par l’Évêque de Todi, Monseigneur De Sanctis.

Quelques mois plus tard, le 2 mars 1960, le Pape Jean XXIII y envoya un des cierges destinés aux Sanctuaires les plus célèbres, et le 3 avril, il accorda une indulgence plénière aux pèlerins, chaque fois qu’ils visitent le Sanctuaire par groupes de trois personnes au moins.

 

Invocation

Mon Seigneur et mon Dieu, que ta miséricorde nous sauve,
que ton Amour Miséricordieux nous préserve de tout mal.

La Basilique

L’affluence toujours plus grande des pèlerins rendit nécessaire la construction de la nouvelle église, qui fut solennellement inaugurée le 31 octobre 1965 par son Éminence le Cardinal Ottaviani, accompagné de 62 Évêques.

Le 27 avril 1982, le Saint Père Jean-Paul II, à la suite de son pèlerinage au Sanctuaire, la déclara Basilique.

L’architecte Julio Lafuente a voulu faire une œuvre riche en symboles, qui suscitent dans l’âme du pèlerin la fascination et une admiration inoubliable.

On accède à la Basilique en montant un large escalier, dont les marches convergents vers l’entrée.

Les portes en cuivre sont recouvertes des dessins géométriques.

La façade en ciment, énorme et épais, fait allusion au poids de souffrances et péchés que le pèlerin porte en lui-même et qu’il est invité à déposer.

Les bénitiers son placés près des deux entrées latérales principales, sous un cône de lumière.

Le bassin en marbre blanc finement poli contraste avec la pierre brute qui le soutient. Ce son des symboles de l’état de l’homme avec la grâce de Dieu et sans elle, après et avant le Baptême.

Jésus se tient près de nous pour nous rendre heureux, pour nous transformer et nous donner un cœur nouveau.

Aussitôt que le pèlerin a passé le seuil, l’intérieur de la Basilique s’ouvre devant lui, lumineux, élancé, vaste. C’est comme une étreinte qui l’invite à percevoir la grandeur de la bonté du Père qui l’attend, qui le cherche, qui l’accueille.

L’église est bornée par deux rangées de simples cylindres, peu distants l’un de l’autre de façon à laisser pénétrer la lumière.

Ces cylindres sont couverts d’une grande plaque de béton armé, englobant le tout.

La lumière, élément fondamental, pénètre dans la vaste nef de tous les côtés comme dans un bosquet : par les grandes ouvertures la façade, la fente en frome de croix au plafond, du haut des cylindres et des verrières latérales.

Une lumière concentrée, intense, descend de la coupole et inonde le « maître-autel ».

Le grand plafond, avec sa surface lissée, semble porter les empreintes des rayons du soleil, comme dans une représentation « fossile ».

Au milieu d’un sol rouge, se détache le marbre blanc du centre de l’église.

Un grand anneau de cuivre, suspendu sur ce complexe en marbre parien, entoure l’autel, l’ambon, la chaire, le tabernacle ; il représente, dans les liturgies solennelles, l’union des concélébrants autour de l’unique Pain Eucharistique.

Les petites colonnes qui soutiennent la table de l’autel diffèrent quant au diamètre et au matériau. Elles symbolisent la participation au Sacrifice eucharistique de tous les peuples divers et de la famille entière de l’Amour Miséricordieux, répandue à travers différentes régions.

Derrière l’autel « éclatent » les grandes orgues, imposantes et très originales, frabiquées par la maison Tamburini de Crema.

Le pèlerin qui a fait l’expérience de la tendresse divine, chante la paternité du Père et exulte de joie ; la louange et l’action de grâce jaillissent de son cœur.

L’abside, contrairement à la forme traditionnelle, converge vers l’autel pour souligner que dans la liturgie l’élément dominant de l’église n’est pas le chœur mais l’autel et l’assemblée qui l’entoure.

Les cercles concentriques sur le sol, qui s’élargissent à partir de l’autel et s’étendent au-delà de l’entrée, semblent nous dire que la grande bonté de Dieu ne peut pas rester renfermée entre ces murs, car elle veut se répandre partout, à travers nous qui l’avons reçue dans l’Eucharistie.

La volonté d’amour de Jésus sur l’homme et sur le monde désire faire de nous non seulement des sauvés mais des sauveurs.

Les cylindres, qui soutiennent l’édifice, sont creux de haut en bas ; ils abritent les chapelles, toutes orientées vers le « maître-autel ».

Encore d’une surprenante beauté est l’immense vitrail, entre les deux cylindres de la façade ; les mailles de ciment et grandes ouvertures de verre mettent en valeur un grand Crucifix, œuvre du peintre Villalta.

Les différentes accentuations et orientations des corniches donnent un caractère mobile aux ombres et à la perspective.

Celui qui choisit Jésus pour orienter sa vie, choisit la vie, le bonheur et la bénédiction de Dieu.

 

a - Les Chapelles à droite de l’entrée

La première chapelle est dédiée aux âmes du purgatoire. Des cavités, réminiscences des catacombes, sont creusées dans la pierre d’autel, qui repose sur deux blocs en granit de Viterbo, disposés en croix.

Dieu va donner la résurrection finale à notre corps par la mort et la résurrection de Jésus.

Dans la deuxième chapelle, l’Enfant-Jésus, souriant et aux traits délicats, est proposé à la vénération des fidèles.

C’est un appel tendre et puissant à croire en l’amour de Dieu qui, en prenant un corps de chair, révèle le tréfonds de son cœur.

Pour nous rejoindre, pour être parmi nous et nous libérer de notre peur, Dieu est né dans une étable ; il s’est fait enfant : l’Enfant-Jésus.

Dans la troisième chapelle, on peut admirer une sculpture en bois de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.

Cette Sainte a précédé Mère Espérance dans l’intuition de l’Amour Miséricordieux et dans sa consécration à Lui. Au nom de Dieu, elle lui a confié la mission de diffuser le message de l’Amour Miséricordieux.

Dans la quatrième chapelle, on peut contempler une des images que Mère Espérance privilégiait. C’est la ravissante Vierge en couleurs aux bras ouverts entre le ciel et la terre, comme pour implorer la miséricorde de son divin Fils : Marie Médiatrice.

Elle est le lys immaculé d’où sortit Jésus, l’hostie, la victime de notre salut.

Sous l’action de l’Esprit Saint, la Vierge Marie est entièrement envahie par l’Amour Miséricordieux.

Cette représentation est l’œuvre du peintre Elis Romagnoli.

b - Les chapelles à gauche du « maître-autel »"

Dans la première chapelle, Vaquero Turcios a représenté les apôtres Pierre et Paul dans une tapisserie. Ces deux figures ressemblent à deux colonnes.

La puissance de la grâce du Seigneur change des hommes faibles et pécheurs en apôtres et en saints de grande et vigoureuse taille spirituelle.

Les apôtres Pierre et Paul – les deux colonnes de l’Église – sont symbolisés aussi par deux colonnes différentes qui soutiennent la table de l’autel : l’une en pierre rappelle Saint Pierre, et l’autre, en acier inox en forme de rayons, Saint Paul, qui a diffusé l’Évangile dans plusieurs régions.

Dans la deuxième chapelle, se trouve la Vierge du Pilar, vénérée en Espagne. Elle nous rappelle une des nombreuses apparitions de la Mère de Dieu sur la terre pour attirer les hommes à son Fils.

Les colonnes, qui soutiennent la table de l’autel, répètent la forme de la colonne (pilar) sur laquelle se tient la Vierge dite précisément « del Pilar » (de la colonne). L’auréole en éventail est en péperin de Viterbo.

Celui qui aime la Mère de Jésus ne doit craindre aucun mal.

Dans la troisième chapelle, quatre panneaux du peintre Longaretti représentent Jésus touché par la souffrance humaine.

Il ressuscite le fils de la veuve et la fille de Jaïre, et il guérit le paralytique et les lépreux.

Si les malades et les pécheurs de l’Évangile n’avaient pas osé aller directement à Jésus, ils n’auraient jamais été libérés.

Dans la quatrième chapelle, les confessionnaux en cercle, surmontés d’une grande croix, nous rappellent que la possibilité de libérer notre âme de ses péchés nous vient uniquement d’en haut, de Dieu, à travers la croix de Jésus.

« Plonge-moi dans l’abîme de ton Amour et de ta Miséricorde ; renouvelle-moi par ton précieux Sang qui m’a racheté ».

Dans la cinquième chapelle, une série de tableaux du peintre Villalta, disposés en forme de croix, racontent la vie de Jésus.

Toute la vie du Sauveur n’a été qu’une offrande sacrificielle pour que l’amour du Père soit pleinement réalisé en tous.

L’autel, sculpté dans un bloc monolithique de marbre provenant de Prodo, ressemble à un précieux écrin du 17e siècle.

Un très bel escalier en colimaçon, aux murs tressés de briques comme s’il était un panier, relie la Chapelle du Crucifix – le lieu le plus sacré de tout cet ensemble – à la Crypte et à la Basilique.

La Crypte

La Crypte, propice au recueillement et à la prière, ne fait qu’un avec l’église supérieure.

En effet, elle est entourée par les mêmes cylindres, qui contiennent aussi des chapelles, et éclairée par la lumière de l’église supérieure, qui jaillit des vitraux latéraux et des cônes-lanternes qui la longent.

Entrer en prière, c’est d’abord me taire et écouter celui qui déjà me parle, laisser descendre au plus secret de moi ses mots d’amour.

Au-dessus de l’autel consacré à Marie Médiatrice, une mosaïque, œuvre du professeur Villalta, représente la Vierge Marie avec les apôtres recevant le don du Saint-Esprit.

Que de clarté, de lumière et d’amour vient au chrétien par l’écoute et l’accueil de l’Esprit Saint !

Derrière l’autel, dans un mausolée simple et original, repose le corps de Mère Espérance, selon son vif désir :

« Je demande à mes enfants de déposer le corps de cette pauvre créature dans le lieu le plus proche possible de ce Sanctuaire, afin que mon corps se consume tout à côté de lui, comme par bonheur s’y est consommée ma vie dans le grand soin que j’y ai voué ».

Et là, le sol se gonfle, se soulève comme la terre poussée par la vie d’une plante nouvelle, qui naît de la mort du grain, enterré là.

La fécondité apostolique dépend de cette condition : la créature doit subir le même sort que le grain de blé : être semé, tourmenté par la pluie et le froid jusqu’à mourir, être moulu, tamisé, pétri et après se laisser cuire et ainsi devenir nourriture pour l’homme.

Mère Espérance fut ainsi, poussée par son ardent amour envers le Seigneur et les hommes ses frères, qu’elle voulait heureux et saints. Sa tombe symbolise tout cela.

Lorsque nous serons purifiés par la souffrance, complètement vidés de nous-mêmes et remis à la volonté divine, nous recevrons de Dieu une fécondité universelle.

Le Père miséricordieux et aimant, s’est réservé, tout au fond de la Crypte, un endroit privilégié – les confessionnaux – pour que s’y réalise sa rencontre si ardemment désirée avec le fils égaré, qui a fait l’expérience du néant, du désespoir, qui a perdu le bonheur, sa dignité et sa liberté.

Ici, l’abîme de l’amour de Dieu l’attend et fait déboucher sa perte en son salut.

Mère Espérance nous étonne par son affirmation :

« Le Bon Jésus embrasse le pécheur repenti, aussitôt qu’il revient vers Lui. Et, sans lui reprocher ses fautes, Dieu le comble de Grâce et de dons ».

Au contraire, l’homme qui se considère juste, refuse le chemin de la Réconciliation ; mais alors, il n’expérimente aucunement la joie enivrante de connaître Dieu comme Père et ne souhaite pas se redonner à ses mains créatrices pour recevoir à nouveau la vie dont son être a soif.

Péniblement, il persiste nu, faible, seul. Il s’exclut du salut et va vers son effondrement.

Cependant, le dessein de Dieu envers l’homme reste immuable.

L’immensité de la tendresse du Père continue à croire en l’enfant égaré, à lui tendre la main, à se tenir près de lui en attendant qu’il dise : « Je vais retourner chez mon père » et se jeter à son cou.

En sortant de la Crypte, on ne manquera pas de se rendre à la Crèche.

Ici on peut contempler plusieurs tableaux tridimensionnels (diorama), d’une charmante beauté, qui présentent la vie de Jésus, ainsi que des passages décisifs de la Bible : c’est la vision de la Miséricorde qui se penche sur l’homme tout au long de l’histoire.

Le cloché

Le montagnard, qui désire envoyer loin son rappel, porte d’habitude la main à la bouche pour diriger sa voix. Voilà ce qui explique la forme inhabituelle de ce cloché avec cette sorte de coulisses, une pour chaque cloche.

Il est formé par des cylindres en ciment et en briques. La lumière jaillit du milieu, en donnant des aspects changeants selon les différents points de vue : des aspects d’une incroyable légèreté et d’une masse puissante.

Chacune des cloches a son un nom : Sainte-Marie du Pilar, Vierge de l’Espérance, Saint-Joseph, Marie Médiatrice, Amour Miséricordieux.

 

Le Puits

A gauche de la Basilique, se trouve une Fontaine où les pèlerins se désaltèrent, corps et esprit, avec l’eau de l’Amour Miséricordieux.

« Je te bénis, Seigneur, parce que tu m’as donné un corps pour souffrir et un cœur pour aimer. »

En 1959, immédiatement après que la Chapelle du Crucifix fut déclarée Sanctuaire, Mère Espérance reçut l’ordre du Ciel de construire des Piscines pour les malades et l’indication du lieu où elle trouverait l’eau nécessaire : une eau dont les effets seraient étroitement liés au message de l’Amour Miséricordieux, proclamé dans ce Sanctuaire.

En 1960, après dix mois de travail, on termina la construction du Puits, des Piscines et de la Fontaine.

Le Seigneur Jésus est l’unique source capable de combler notre soif de vivre en plénitude.

Sur ce lieu, on éleva un Crucifix en marbre, ainsi qu’une statue de la Vierge Marie, médiatrice de toutes les grâces. Sa présence est notre réconfort dans l’épreuve, pour que notre espérance ne défaille pas devant les difficultés.

 

Prière pendant l’immersion dans l’Eau de l’Amour Miséricordieux

Mon Seigneur et mon Dieu,

par ton amour et ta miséricorde,

guéris-nous, tes enfants, de toutes maladies,

spécialement de celles que la science humaine ne peut pas combattre.

Et fais qu’avec ton aide,

nous préservions notre âme de tout péché grave.

Le Chemin de Croix

Les quatorze stations du magnifique Chemin de Croix s’étendent le long d’une allée de 800 m.

Les groupes sculptés suscitent une implication des sens, et montrent jusqu’à quel point Dieu s’est « immergé » dans la condition humaine.

Dans son angoisse profonde, Jésus s’appuie sur son Père, le Dieu Tout-Puissant ; il crie vers lui sa souffrance, sûr d’être écouté ; cependant, il se plonge dans l’acceptation de la volonté de son Père.

Mère Espérance a écrit un petit livre qui nous accompagne dans la méditation de la Passion de Jésus, du Cénacle à la Résurrection.

Les pensées gravées le long de ce parcours, sont également d’elle.

Les trois premiers groupes de statues ont été sculptés par Antonio Ranocchia, les suivants par Alcide Ticò.

 

Un complexe en fonction de la miséricorde

Quelques dépendances se rattachent au lieu sacré du Sanctuaire par une continuité architecturale et spirituelle.

Il est important de souligner que tout ce complexe n’existe que grâce à la foi inébranlable de Mère Espérance et à son attention amoureuse, coûte que coûte, aux desseins de Dieu.

La Maison de Pèlerin (A : 1967 ; B : 1973)

Derrière la Basilique, un couloir communique avec la Maison du Pèlerin.

Ici, se trouvent de chambres où loger les personnes qui souhaitent faire une expérience religieuse : séminaires, retraites, assemblées, exercices spirituels.

Ses pièces accueillantes et modernes, bien équipées, garantissent un séjour agréable, dans la paix et la sérénité, près du Sanctuaire de l’Amour Miséricordieux.

Loin de tout attrait humain, dans le silence et l’écoute de sa Parole, Dieu parle à notre cœur, nous purifie et nous conduit à faire l’expérience de l’intimité avec Lui.

« Seigneur, il est heureux que nous soyons ici ! »

 

La Maison Apostolique « Roccolo » (1954)

L’exemple de Mère Espérance a conduit cette Famille Religieuse à être attentive aux jeunes qui vivent souvent une réalité historique très critique, dans un monde vain et décevant.

Ici, les jeunes trouvent des chances qui favorisent leur maturité humaine et chrétienne et la recherche de leur vocation personnelle dans le projet amoureux de Dieu.

« Mon Jésus, aide-moi à faire de toi le centre de ma vie, à tel point que je puisse dire : Ce n’est plus moi qui vis, c’est la Christ qui vit en moi. »

La Maison-Mère des Fils de l’Amour Miséricordieux (1953)

Il s’agit de la première maison que Mère Espérance édifia sur cette colline, dès qu’elle s’établit à Collevalenza.

Ici, elle a vécu longtemps et s’est dépensée entièrement à témoigner de l’amour et de la tendresse de Dieu aux pèlerins que la Providence conduisait ici jour après jour. En elle, les souffrants ont trouvé la caresse de Dieu, les blessés le baume, les affligés le réconfort, les égarés la lumière.

Cette maison est le siège de la communauté des Fils de l’Amour Miséricordieux, dont la vie est toute entière marquée du sceau de l’amour, de la miséricorde, et de l’accueil fraternel aux prêtres diocésains.

À ceux-ci, on offre un séjour gratuit, en tant que frères entre frères, qui leur permet de refaire leurs forces physiques et spirituelles.

De plus, un étage de la Maison du Pèlerin est réservé aux prêtres âgés et malades.

 

La Maison des Servantes de l’Amour Miséricordieux (1962)

La communauté des Sœurs se tient à la disposition totale du Sanctuaire, des pèlerins, des malades.

Polarisées sur le Dieu de tendresse, notre Père, elles se dévouent sans réserve pour témoigner de son amour bouleversant, en servant ses fils, pour les orienter à Lui faire confiance et se plonger dans la source inépuisable de sa Miséricorde.

Dans cette maison, vit également le groupe des novices et des postulantes qui s’initient à la vie religieuse dans l’attente de se consacrer à l’Amour Miséricordieux.

L’eau de l’Amour Miséricordieux

En 1959, immédiatement après que la Chapelle du Crucifix fût déclarée Sanctuaire, Mère Espérance reçut du Ciel l’ordre de construire des Piscines pour les malades et même l’indication du lieu où trouver l’eau nécessaire : une eau dont les effets seraient étroitement liés au message de l’Amour Miséricordieux, proclamé dans ce Sanctuaire.

Il faut préciser que, jusque-là, le village de Collevalenza n’avait jamais eu de source. Tous étaient sceptiques… sauf Mère Espérance, inébranlable dans sa conviction que le Seigneur ne se trompe pas et qu’il n’ordonne rien en vain.

Dieu aurait donné à cette eau le pouvoir de guérir certaines maladies que la science n’a pas encore réussie à combattre.

Le premier février 1960, au lieu indiqué, on commence à creuser à l’aide d’une petite tarière.

« L’ennemi » dit à Mère Espérance qu’il briserait toutes les tarières, qu’il enterrerait dans ce puits toutes les tarières de l’Ombrie. Et c’est ce qui arrive, au point que les ouvriers veulent s’arrêter.

De nouvelles machineries arrivent sur place mais à nouveau toutes volent en éclats. Dans la nuit, « l’ennemi » casse un thermos sur la tête de Mère Espérance, la blessant grièvement.

Une autre Entreprise effectue à nouveau des recherches pour essayer de trouver de l’eau : le résultat est négatif. La Maison De Togni accepte tout de même le travail, mais uniquement par égard pour Mère Espérance et en raison de l’étonnante fermeté de cette femme exceptionnelle.

Les obstacles n’ont pas l’air de disparaître, néanmoins ils ne lui font pas peur.

Enfin, à 92 mètres de profondeur, on rencontre de l’eau – mais, hélas, la sonde reste au fond ! Nous sommes le 6 mai. C’est seulement après d’infinies prières que la sonde remonte pleine d’eau : Quel soulagement ! Quelle joie !

La nuit suivante, « l’ennemi » jette Mère Espérance en bas de l’escalier, la flanque contre un radiateur, lui fracturant une côte et la blessant à la tête.

Et lui crie avec rage : « Tu es à ta fin ! J’ai la permission de te tuer ! ».

Les travaux continuent avec beaucoup de difficultés inexplicables, au milieu de nombreuses souffrances et prières. L’eau jaillit avec plus d’abondance de jour en jour.

Le 14 septembre 1960, en présence de Mère Espérance, d’un ouvrier, de quelques sœurs et prêtres, le puits s’illumine tout à coup à l’intérieur d’une manière prodigieuse. Les personnes présentes ont le bonheur de voir, au fond du puits l’eau jaillissant de plusieurs sources : c’est l’eau de l’Amour Miséricordieux ! Ce phénomène durera environ deux minutes.

Après dix mois de travail, la construction du puits (122 mètres de profondeur), des Piscines et de la Fontaine fut achevée.

Sur ce lieu, le premier décembre 1960 on éleva un Crucifix en marbre et une statue de la Vierge Marie, Médiatrice de toutes les grâces.

Bien que tout ait été prêt pour accueillir les malades, selon le désir de Jésus, Mère Espérance obtint l’autorisation d’ouvrir les Piscines aux pèlerins seulement après une attente de plus de 18 ans.

Cette eau a jailli par intervention directe de Dieu, en dérogeant les lois de la nature.

Tout l’enfer s’est acharné contre ce projet pour le faire échouer. Mère Espérance, pour accomplir coûte que coûte cette Volonté divine, a énormément souffert et payé de sa personne plus que pour aucune autre réalisation.

Ce combat entre le Ciel et l’enfer met cette eau au premier plan en raison des bienfaits que le Seigneur désire accorder à ceux qui se rendent à son Sanctuaire.

En effet, nul ne se dérobe à la merveilleuse attraction de l’eau, ni ne peut résister à ses effets suggestifs : purifier, soulager, réconforter, donner vie et joie.

C’est pourquoi, l’Amour Miséricordieux l’a choisie comme signe de sa miséricorde maternelle et inépuisable, et comme instrument de ses grâces.

C’est justement ce que nous rappelle Mère Espérance, comme le témoigne l’inscription placée à l’entrée des Piscines :

« Utilise cette eau avec foi et amour,

avec la certitude qu’elle t’apportera le soulagement

du corps et le salut de l’âme. »

Cette affirmation s’inspire du Décret que Jésus a « dicté » à Mère Espérance, le 3 avril 1960, et qui a été jeté au fond du Puits, renfermé dans un tube de plomb :

« A cette eau et aux Piscines, tu dois donner le nom de mon Sanctuaire.

Je veux aussi que tu dises et que tu fasses bien graver dans le cœur et dans l’esprit de tous ceux qui arrivent ici, de se servir de cette eau avec une grande foi et confiance, et ils seront délivrés de graves maladies, qui sont des images du péché : cancer, paralysie, leucémie.

Mais d’abord, il est nécessaire que chacun vienne dans mon Sanctuaire pour guérir sa pauvre âme des plaies dont elle souffre. Ici je l’attends, non en juge pour le condamner et lui infliger un châtiment, mais comme le père qui l’aime, qui pardonne, oublie et ne tient pas compte de ses fautes. »

 

Aperçu biographique de Mère Espérance

Mère Espérance, fille d’Antoine Alhama Palma et de Marie del Carmen Valera Buitrago, a vu le jour en Espagne, à Santomera (Murcia), le 30 septembre 1893. Elle était l’aînée de neuf enfants.

A son baptême, on lui donna le nom Maria Josefa. Elle fit sa première Communion en 1901.

Le 15 octobre 1915, elle entra en religion à Villena, dans l’unique couvent cloîtré des « Filles du Calvaire », rattaché, en 1920, à l’Institut des « Missionnaires Clarétiennes ».

Appelée à être l’apôtre de l’amour de Dieu dans le monde, en 1930 Mère Espérance en sortit par volonté divine, et la Nuit de Noël de la même année, elle fonda à Madrid la Congrégation des Servantes de l’Amour Miséricordieux, aujourd’hui de droit pontifical.

Le 15 août 1951, elle fonda la Congrégation des Fils de l’Amour Miséricordieux, également de droit pontifical.

Mère Espérance s’est ouverte toute grande à l’invasion de la Miséricorde et s’est enfoncée dans le cœur du Père toujours plus profondément. Preuves en sont sa vie entière, les Œuvres d’une hardiesse exceptionnelle qu’elle a réalisées, ainsi que ses Écrits, où elle cherche à donner ce qu’elle a reçu, entendu et saisi.

En Espagne, elle a ouvert maison après maison pour accueillir les enfants abandonnés.

En 1936, cette femme au cœur aussi grand que le monde, vint s’installer en Italie, dans la périphérie de Rome, où elle fit preuve d’une charité héroïque au temps de la guerre, jusqu’en 1951, au moment où elle s’établit à Collevalenza.

La Divine Providence la conduisait, comme toujours, vers ce petit village que Jésus avait élu pour le transformer en centre d’amour, d’où il répandrait ses grâces.

C’est en ce lieu que Mère Espérance a intercédé jour et nuit, par la prière et le sacrifice, pour ses frères, ces enfants détournés de leur filiation, au point de ne plus savoir ce qu’ils font, parce qu’ils ne savent pas qui ils sont.

Ici, elle s’est dépensée sans compter, pour que l’amour du Père soit pleinement réalisé en tous.

A travers sa tendresse maternelle, les humbles, les nécessiteux, les prodigues ont fait ici l’expérience du Dieu « de tendresse et de pitié, riche en grâce et fidélité » et trouvé la plénitude de la confiance.

Depuis Collevalenza, situé au cœur de l’Italie, Mère Espérance a illuminé l’Église du 20e siècle en lui donnant une connaissance profonde et nouvelle de l’Amour Miséricordieux de Dieu, et l’a ornée de son témoignage rayonnant.

Le Sanctuaire qu’elle a réalisé, monument dédié à la bonté infinie du Seigneur, reste un point de repère, un rappel et une source de vie nouvelle, un lieu de véritable rencontre entre les enfants et leur Dieu et Père.

Mère Espérance a quitté ce monde le 8 février 1983, à l’âge de 90 ans.

Son corps a été déposé dans la Crypte du Sanctuaire de Collevalenza, le 13 février de la même année.

La source du message de Mère Espérance a donné lieu à l’ouverture des travaux pour sa canonisation.

À Collevalenza, le 11 février 1990, s’est conclu le Procès Diocésain sur sa vie et sur ses vertus.

Les appels pressants de ses enfants pour les grâces reçues sont tellement puissants que leur témoignage constituera une merveilleuse expression de remerciement et de louange à l’Amour Miséricordieux.

 

Une Famille Religieuse dévouée à l’Amour Miséricordieux

Au cours de sa vie, Mère Espérance a fait une expérience exceptionnelle de l’amour miséricordieux de Jésus, qui l’a complètement transformée : un amour ineffable, passionné, qui prend soin de chaque personne comme s’il n’y avait qu’elle au monde. Il lui donne la vie. Il la suit et ordonne toute chose afin qu’elle soit heureuse.

Cet amour, hélas méconnu ou refusé de la plupart, a tellement bouleversé et entraîné Mère Espérance, qu’elle a vécu uniquement pour le Lui rendre et pour donner à tous la joie de le connaître et de l’expérimenter.

Chez elle, la première disposition d’esprit a été de s’abandonner à Lui filialement, avec une confiance illimitée.

L’Amour Miséricordieux, qui l’avait atteinte dans la partie plus vive de son cœur, est devenu son étoile polaire, son centre, son programme, sa réalisation, le germe et la sève vitale de toutes ses Œuvres.

De là provint l’attitude foncière de sa vie : une disponibilité prompte et absolue à la volonté divine, coûte que coûte, et, de plus, une fécondité spirituelle à toute épreuve.

Poussée par sa confiance totale en Dieu, elle fonde une Famille Religieuse composée de deux Congrégations – les Servantes de l’Amour Miséricordieux et les Fils de l’Amour Miséricordieux – dévouées uniquement à communiquer cet amour bouleversant et tendre, toujours incroyablement en quête de l’homme pour consumer la communion avec lui.

Mère Espérance a transmis à ses Fils et ses Filles sa passion pour Jésus et son engagement envers Lui, sa vocation de « paratonnerre de l’humanité », de « médiatrice de miséricorde », et les a entraînés dans la mission que Dieu lui avait confiée.

En raison d’un dessein particulier de la Providence, cette Famille, détentrice de deux nouveautés absolues dans l’histoire des Instituts religieux comprend plusieurs branches : des religieuses, des religieux prêtres, des religieux prêtres diocésains, des religieux exerçant les uns une profession libérale et les autres un métier.

Le cœur du Fils et de la Servante, transformé par la force dynamisante de l’Esprit Saint, devient de plus en plus sensible devant toute forme de nécessité, comme le cœur de Dieu.

L’Amour Miséricordieux envoie les Fils et les Filles de Mère Espérance dans le monde entier, pour qu’ils témoignent de son Amour, dans la joie de Lui appartenir.

Il leur a confié :

« Soyez le reflet de ma tendresse. En mon nom, exercez la miséricorde envers tous » : enfants ou personnes âgées, marginaux ou puissants, croyants ou athées, laïcs ou prêtres, pauvres matériellement, moralement ou spirituellement.

Mais comment ces messagers pourront-ils pénétrer là où l’on pense, décide, souffre ou exploite, et même jusque dans les milieux les plus réfractaires à l’Évangile, pour y porter une lumière nouvelle ?

Comment pourront-ils aborder celui qui, poursuivant le mirage de la drogue, du sexe, du divertissement à corps perdu, de l’attrait du pouvoir, celui qui pense à tout sauf à enrichir son esprit, à cultiver les valeurs foncières et durables de la personne ?

Quelle chance y a-t-il de nouer un dialogue de salut avec tous, même avec celui qui refuse Dieu, livré à l’expérience amère de la solitude et du désespoir ?

L’Amour Miséricordieux, fou de ses enfants et dont le projet est précisément de rejoindre à tout prix ses fils les plus égarés, choisit certains Fils et Servantes en tant que précurseurs de son amour.

Grâce à leur profession, ils se confondent parmi tous, sans faire remarquer par aucun signe distinctif leur appartenance à l’état religieux, non par tactique, mais comme partage, pour s’approcher de tous, en frères entre frères, ayant ainsi l’opportunité de percer les plis les plus sombres de la société, lieu de dégradation, de corruption, d’injustice.

Plongés dans le monde social, politique, économique, professionnellement et culturellement expérimentés, pourtant pleinement ancrés dans leur communauté et totalement centrés sur l’amour du Père à manifester, ils sont le reflet de sa bonté, témoins de foi, samaritains empressés et courageux.

L’Amour Miséricordieux confie en tout premier lieu les prêtres, ses ministres et représentants, aux Fils de son Amour.

Ainsi, dès le début de la fondation, ces Fils de l’Amour Miséricordieux, comme tant de mères et de pères, ont ouvert tout grand leur cœur et leurs maisons aux prêtres diocésains, en ayant soin de leur procurer le nécessaire matériel et spirituel, afin qu’ils puissent se détendre et fortifier leur esprit, accueillis et entourés par une communauté de frères.

En outre, ils les accompagnent en tant que frères dans leurs paroisses afin de briser l’isolement pénible qui les entoure.

Voilà encore une innovation pour notre temps. Les prêtres diocésains, tout en étant sous la totale dépendance de leur Évêque, peuvent assumer la spiritualité et le charisme de l’Amour Miséricordieux et adhérer à cette Congrégation religieuse, pour se consacrer entièrement à leur sanctification, et à leur ministère pastoral.

La Famille de l’Amour Miséricordieux s’occupe de plusieurs œuvres et s’adonne à des activités très diverses, par des formes différentes de présence et de témoignage.

Cependant, le point de départ et d’arrivée de sa prière, de sa vie et de sa mission n’a qu’un nom : Amour Miséricordieux.

Les Servantes et les Fils se dévouent totalement, avec beaucoup de joie, d’enthousiasme et de généreux empressement, pour concrétiser dans l’histoire l’amour gratuit de Dieu et orienter les hommes vers Lui.

Cet idéal de vie, Jésus l’a proposé à Mère Espérance pour le bonheur de tous, et il le propose aujourd’hui aussi. Ce n’est pas un partage d’hier ni de quelques personnes exceptionnelles. Trop d’hommes et de femmes vivent fermés à l’amour du Père et, par conséquent, dans la plus amère souffrance, semeurs de haine, de violence, de divisions, d’injustices ou victimes de tout cela. Les souffrants implorent.

Le Tout-Puissant, d’après son dessein de se servir de nous pour briser la chaîne du non-amour, appelle encore ; il est toujours à la recherche de volontaires qui consentent à devenir spécialistes de son amour. Il est en droit d’avoir des gens totalement à Lui, totalement confiants et livrés à son projet.

Mère Espérance aussi, désire que ses Fils et Filles soient de plus en plus nombreux pour multiplier en eux la lumière qu’elle a reçue, son amour envers Jésus, et continuer à répondre à la mission de le faire connaître par tous les frères, afin qu’ils puissent accueillir la Vie venant du Père et revenir à Lui sans cesse en hommes libres, en fils libres.

 

Comment arriver à Collevalenza

a - de l’autoroute « del Sole » (du soleil)

En venant du Nord de l’Italie, on prend la sortie au péage de Valdichiana et on continue pour Perugia, Ponte San Giovanni, Todi, et enfin, Collevalenza.

En venant du Sud de l’Italie, on prend la sortie au péage d’Orte et on continue pour Perugia, Sangemini, Acquasparta, et enfin, Collevalenza.

b - avec l’autobus

De Rome, chaque jour ouvrable, part un autobus pour Collevalenza de la gare Tiburtina, à 08h.15 le matin, et à 16h.00 l’après-midi.

De Pérouse, chaque jour ouvrable, part un autobus pour Collevalenza sur la place Partigiani, à 14h.30 l’après-midi.

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ultimo aggiornamento 09 settembre, 2010